L'affaire minouche, nouvelle

Mars 2017, mise à jour, vous connaissez la musique.
Il est temps d'en finir avec cette diablerie, dit le vieux.
Un couple de personnes âgées s'est entretué. Revenons sur ce qui a bien pu se passer pour qu'on en arrive là.
Voici un lien de téléchargement en PDF
Ce qui va se dire ensuite est du blabla et de l'explication de texte, que vous êtes libres de lire avant, après, ou pas du tout.

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Mais tu passais ton temps à participer à des jeux littéraires sur l'Encrier ?

Faut croire que oui.

Je me suis même retrouvée à organiser le Cadavre Exquis de l'époque, que nous avons décidé de garder simple : l'auteur recevait le titre et la dernière phrase du chapitre de l'auteur précédent, et devait improviser la suite.

Pour générer une "première phrase" sur laquelle rebondir, j'ai écrit cette petite nouvelle à moitié sérieuse.


Les petits vieux caricaturaux

"Écris sur ce que tu connais", dit le conseil d'écriture rebattu. Je ne suis pas une petite vieille caricaturale mais j'ai été beaucoup baladée dans la famille nombreuse de ma grand-mère quand j'étais petite et j'en ai gardé des souvenirs très vifs d'un mode de vie, ben, vieux. Une télé allumée en permanence sur France 3, un potager gigantesque qui fait la fierté des habitants, une odeur de renfermé, des protocoles médicaux à respecter, des tas et des tas et des tas de photos aux murs...

C'est un bonheur de fin de vie que je trouve super apaisant.

Ça n'explique pas pourquoi le début de la nouvelle est aussi malaisant.

Oups.


Une nouvelle curieusement charnière

Une réaction de l'époque à la révélation que le papi ne voulait que découper la petite robe de Minouche, que le chat n'apprécie pas du tout : "Au début j'ai eu peur, mais je me disais bien que ce n'était pas possible parce que c'est toi qui l'as écrit."

Et là, crise de conscience : est-ce que ce que j'écris est prévisible parce que j'écris tout le temps la même chose ?

La mort était effectivement taboue dans mes écrits jusque là parce que je ne savais pas quoi en faire. Ça me paraissait de la paresse d'auteur qui n'a pas trouvé comment sortir son personnage de la situation où il l'a mise (j'étais naïve). J'ai résolu de tuer des gens plus souvent dans mes écrits histoire d'être moins prévisible, mais je déteste la gratuité alors je m'autorise à parler de la mort.

Et comme à l'époque je bossais sur l'usine à gaz surnommée Ziszas Quandary, quelqu'un y meurt dans le premier chapitre, quinze lignes après son introduction.

Il faudra que je vous ressorte Ziszas Quandary, un jour. Quand j'aurai fini d'autres choses.

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